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On a jamais autant parlé d’écologie. Comme si le nombre croissant de cyclones, de feux de forêts, d’inondations, d’érosions côtières ouvrait les yeux à une partie de la population qui était restée incrédule devant la réalité.

Notre planète est un peu comme une maison bâtie sur cave dans un jardin. Ses habitants sont globalement heureux d’y vivre. Pour se nourrir, ils ont deux choix : cultiver leur jardin ou manger des conserves rangées dans la cave.

Après avoir longtemps cultivé sagement leur jardin, ils se sont mis à puiser, par simplicité et modernisme, dans les réserves de la cave. Au début, on leur disait que les conserves c’était aussi bon que le frais… Maintenant ils savent que ce n’est pas tout à fait vrai !

Ils auraient pu continuer à cultiver leur jardin pour manger frais et sain : certains l’ont fait mais la plupart ont pris goût à manger leurs conserves. Maintenant qu’ils voient leurs stocks diminuer, ils s’inquiètent mais on leur dit qu’il y en a encore pour longtemps et qu’on vient encore d’en retrouver dans un coin de la cave…

Vous l’avez compris : notre planète a beaucoup donné. Nous avons épuisé ses ressources fossiles et nous arrivons à un tournant : regarder vers le renouvelable ou nous entêter à puiser dans le sol pour dépenser tout ce qui peut se brûler. Le renouvelable est infini : tant que notre soleil vivra, il nous chauffe et nous donne son énergie. Le fossile c’est pareil, me direz vous : il nous chauffe et nous fournit des kwh. Oui, mais comme les conserves, il en veut à notre santé.

Alors ? Combien de temps allons-nous passer à nous convaincre de laisser les conserves à la cave, d’arrêter d’épuiser notre bonne vieille terre pour aller cultiver notre « bio-jardin » ? Comment faire comprendre à des millions, des milliards d’habitants, dopés depuis des générations à la consommation, à la croissance noire et au PIB, qu’il est temps de changer de pratiques ? Peut-être en leur expliquant tout simplement que c’est plus sympa d’aller au jardin que de descendre à la cave !

 

 Philippe DRUON, Président du CPIE Villes de l'Artois