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Il y a ceux qui disent : « Regarde la mer comme elle est belle : on dirait un lac ! » et ceux qui répondent : « Ca doit être drôlement saisissant un jour de tempête … ». Deux regards pour un même paysage. Revenant de Brest, c’est par ces deux affirmations contrastées que je pourrais décrire la ville.

Brest est une ville bien rangée, bien ordonnée, dans un plan ficelé à la hâte par Jean-Baptiste Mathon, urbaniste de la reconstruction d’après seconde guerre. Larges avenues, bordées de bâtiments semblables à l’architecture « sage » des années 50. La Mairie et la place de la liberté, la gare, l’église Saint Louis rappellent « l’architecture stalinienne » de l’époque. Un peu comme au Havre ou, dans une moindre mesure, Dunkerque.

Brest est une ville où il fait bon vivre : les gens sont d’une incroyable amabilité, toujours prêts à renseigner le passant, se moquant des clichés architecturaux et des nuages qu’on accroche systématiquement sur la carte météo à leur endroit. Le transport d’un bout à l’autre de la ville, malgré le relief, y est facile grâce au tram qui comme dans toutes les villes où on l’installe, s’avère être un formidable moteur urbain. Le cœur de ville est animé par une librairie impressionnante portant le doux nom de Dialogues où l’on peut traîner des heures et des heures, y lire assis dans des vrais fauteuils dans les rayons ou au café intégré à l’espace.

Brest, rationnelle par son organisation, est pourtant insoumise par son histoire, par sa position quasi-insulaire et par la forte personnalité de sa population qui a dû se battre pour sa survie et dont il est resté des qualités de résistance et de tolérance.

Positif ou Négatif sont des vues du même objet, du même paysage, des mêmes personnes... et cependant l’un peut nous paraître flatteur, l’autre ingrat. Méfions nous des clichés !

 

Philippe Druon

Président du CPIE Villes de l'Artois