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Chaque année, on se félicite de la réduction de millions de tonnes de déchets, on nous somme de nouvelles techniques de tri, on édite toujours plus d’objectifs de réductions de ces déchets par habitant....

Mais concrètement, j’ai toujours eu du mal à me représenter et à m’y identifier. Et vous ?

En 2023, 4 millions de tonnes (mt) d’emballages ont été recyclés, soit 2,3 millions de tonnes de CO2 évités. Ça fait beaucoup de zéro, mais à notre échelle, en quoi ça nous concerne ?
Pour nos déchets, on parle d’OMA, les “ordures ménagères et assimilées”, comprenant les poubelles ordinaires des habitants, et les déchets collectés en porte à porte ou rapporter (comme le verre, le papier trié, les bio-déchets, etc). D’après l’ADEME, la quantité d’OMA par habitants est très variable selon les départements (de 244kg/hab à 567 kg/hab).

Malheureusement, le Pas-de-Calais fait partie de la moyenne haute avec plus de 400 kg/hab par an.
Heureusement, cet indicateur diminue sur la quasi-totalité du territoire national, avec une baisse de près de plus de 15% entre 2009 et 2019 pour notre belle région !

Alors nous pouvons en effet nous féliciter de cela car les déchets sont fondamentalement issus de la sur-consommation, du sur-emballage... “le meilleur déchet reste celui que l’on ne produit pas”, et de leur volume découle inévitablement les problématiques environnementales et économiques de notre société.
En 2024, 98% des habitants de l’hexagone pouvaient trier tous les emballages et les papiers. J’en fais probablement parti, mais ça va où ?

En 2020, 310 millions de tonnes de déchets ont été produits, dont 48 mt de déchets envoyés vers des centres de traitement de déchets ménagers et assimilés ; 15,3 mt de matériaux recyclés ; et 14,5 mt de déchets non dangereux non minéraux incinérés.


Alors, ça veut dire quoi ?
Ce que l’on sait pour le moment, c’est que nos communes nous demande de trier dans différentes poubelles ou à la déchetterie, puis qu’un camion passe hebdomadairement les chercher. Ensuite, il existe plusieurs chemins possibles.

D’après l’ADEME, en 2023, près de 50% des déchets étaient recyclés (les bouteilles en plastique par exemple), environ 20% des déchets étaient réutilisés, 10% étaient incinérés avec récupération d’énergie (les bio-déchets par biomasse par exemple) moins de 5% étaient incinérés sans récupération d’énergie (les déchets dangereux surtout) et 20% étaient stockés et/ou épandus.

Dans notre région, nous pouvons donc trouver des centres de compostages, des centres de tri, des centres de stockage, et des unités d’incinérations.

La gestion des déchets est la 3ème cause la plus financée par le gouvernement français concernant la protection de l’environnement, avec 2,3 milliards d’euros par an. Et avec le temps, et au fur et à mesure que les techniques de recyclage et de réutilisation des matériaux s’affinent, ce sont surtout les deux premières options (et les meilleures!) qui prennent le dessus !
Il y a encore du travail cependant, car toujours selon l’ADEME, en 2021, 40% des matériaux jetés auraient pu être triés : lors on s’active et si on sait pas, vous trouverez pleins d’applications sur votre téléphone qui vous aideront à classer vos déchets pour éviter leur enfouissement.

Celui que l’on ne produit pas”, et de leur volume découle inévitablement les problématiques environnementales et économiques de notre société.
Parmi ces 310 mt de déchets produits, 213 mt sont issus du secteur de la construction, 64 mt sont issus des activités économiques, et 34 mt sont issus des ménages.


Pourquoi c’est à moi qu’on demande de faire mieux ?
En 2030, le gouvernement souhaite réduire de 15% les déchets ménagers assimilés par habitants, et de 50% le gaspillage alimentaire.


Donc comment faire ?
Trier correctement ses déchets à la maison et en déchetterie est primordiale, mais cela s’opère par différentes techniques. : vous connaissez peut-être déjà le fameux “réduire - réutiliser - recycler”.
D’abord, on peut passer par l’achat de produits au détail ou en vrac, les emballages seront réduits et ainsi, moins on achète de déchets, moins on en fabrique, moins on en jette. Cette super démarche se répercute également sur les ressources naturelles utilisées pour leur fabrication, le pétrole, l’eau, l’énergie comme le sac plastique pour les tomates dont on n’a plus besoin !
Vous pouvez aussi miser sur la location ou l’occasion. La seconde main et la mutualisation de produits permet de limiter le transport de colis venus de l’autre bout de la planète, et le traitement des emballages et autres billes de polystyrène (et son coût qui a un impact direct sur vos taxes!).

En tout logique, je ne peux également que vous conseillez de bien utiliser tous vos objets jusqu’à la fin, et de revenir à la consommation de produits nécessaires, durables et locaux, et une fois acheter, suffis de les réparer ! Si vous ne savez pas vous servir d’un tourne-vis, aucun problème, vous trouverez partout dans le Pas-de-Calais ce qu’on appel des ressourceries ou des recycleries qui se feront un plaisir de récupérer vos vieux vélos rouillés.

Toutes ces petites actions ont un impact considérable sur le cycle d’un déchet. En fait, les chiffres exposé plus tôt ne souligne pas de la quantité de paquets de chips que vous mettez de votre main à la poubelle, qui ne représente qu’une infime partie de l’ensemble des déchets produits en France. Ce sont plutôt les activités économiques et le secteur de la construction qui subsistent notamment par nos habitudes et nos choix de consommation !

N.M