Dans le prolongement de l'opération "Nichoirs à Effraie des clochers" dans les exploitations du Cambrésis, le CPIE Villes de l'Artois a été sollicité par le Groupement d'Etudes et de Développement Agricole (GEDA) pour intervenir sur la biodiversité agricole et plus particulièrement sur les auxiliaires de cultures, lors de son assemblée générale, le mercredi 21 février.
Qu'est ce qu'un GEDA? Les GEDA ont été créés à l’initiative d’agriculteurs désireux d’échanger sur leurs pratiques à l’échelle de leurs territoires agricoles pour progresser et innover. En Nord-Pas de Calais, 15 GEDA existent.
Les actions principalement techniques ont pour but de répondre aux attentes des agriculteurs et de la société en matière de progrès et d'innovations.
Les GEDA sont accompagnés par les conseillers agricoles pour leur expertise mais aussi par des structures extérieures compétentes dans leur domaine comme le CPIE Villes de l'Artois.
C'est pourquoi le CPIE Villes de l'Artois était venu présenté lors de l'assemblée générale, la biodiversité agricole et les auxiliaires de cultures, à l'initiative de Luc Delcourt, Président du GEDA du Cambrésis, et de Denis Risbourg, conseiller.
Un diaporama a permis de montrer qu'à travers la biodiversité agricole, il y avait beaucoup d'auxiliaires permettant de lutter contre les ravageurs de cultures.
Si l'utilité des coccinelles, par exemple, est bien connue, beaucoup étaient étonnés de voir qu'un couple de chouettes ou un renard pouvaient consommer jusqu'à 4 000 micromammifères (souvent ravageurs de cultures) par an.
Cette présentation à amener les participants à débattre de façon très constructive sur l'intérêt de la protection de certaines espèces qui peuvent parfois avoir mauvaise réputation de par leur prédation sur des espèces gibiers.
Chacun a pu donner ses arguments sans pour autant rester sourd au débat, ce qui fut très intéressant. En prolongement de l'opération nichoirs à Effraie, de nombreux agriculteurs souhaiteraient installer des perchoirs pour rapaces afin de lutter le plus naturellement possible contre certains ravageurs de cultures.
Ce partenariat n'en est qu'à son début mais au vu de la motivation des adhérents du GEDA, nous pouvons dire que ce partenariat se pérennisera certainement autour de la biodiversité et de l'intérêt de celle-ci.